Nous l’avons redécouvert en tombant sur un article paru hier 20 juillet 2024 sur le site de nos confrères de lecorrecteur.tg.
Longtemps fonctionnaire du Programme des Nations-Unies pour le Développement Pnud, on se souvient que Djobo Boukari a été un acteur de premier plan lors de la Conférence nationale dans les années 1990.
Proposé par beaucoup pour incarner l’alternance au cas où Eyadema Gnassingbe laissait le pouvoir, l’homme décède brusquement et brutalement en 1997, provoquant des troubles sociaux considérables dans son Tchaoudjo natal. On avait parlé en ce temps d’empoisonnement opéré par une femme qui aurait servi un beignet à l’illustre homme politique.
Si le nom du sieur Djobo Boukari revient en force aujourd’hui sur la scène, c’est à cause de l’immense scandale qui s’organise silencieusement depuis plusieurs mois autour de ses biens et de sa succession, une affaire que le journal Le Correcteur a relaté de façon exhaustive sur son site Web. C’est à en tomber à la renverse !
Alors que les enfants héritiers sont là, alors que la résolution du problème de la succession du défunt est portée depuis des années devant la justice, on voit des centaines de millions de francs du sieur Djobo Boukari partir lentement en fumée. Entre le notaire Tchassona Traoré (entre-temps désaisi de l’affaire) et la notaire d’Almeida-Ahadji qui lui a succédé et que l’on se bat en vain pour désaisir également, c’est la fortune de l’homme qui est en train de filer entre les doigts des enfants dont l’un est même déjà décédé.
500 millions volatilisés sur un compte à L’UTB, une maison bradée à 100 millions de francs etc., voilà des choses graves dont se plaindraient les ayant-droit, et le titre de l’article de nos confrères en dit long: « Main basse sur la succession de Djobo Boukari. La Notaire Monique d’Almeida-Ahadji accusée de bradage des biens. 500 millions emportés sur le compte UTB. Les complices à la barre. »
Si l’affaire dure et perdure alors qu’elle est partie jusque devant un tribunal en France, il nous semble à nous que la capacité des hommes et femmes de loi à s’enrichir indûment vient aussi d’un certain manque d’efficacité ou de célérité de notre justice togolaise. Pendant que les uns surfent en manipulant les procédures, les
autres comme Maître Edem Dzidjonou ( notaire désigné par la justice pour remplacer D’Almeida-Ahadji ) se retrouvent quelque part les mains liées. Quant aux héritiers, ils n’auront bientôt que leurs doigts à se mordre, les doigts de leurs mains vidées des biens qui devraient leur revenir.
La rédaction