Encore des inondations à Lomé. Maintenant, les populations se disent que cela fait partie de leurs vies. Il y a quelques années, seuls certains quartiers comme Agoè Zongo, Anfamé, Akodessewa-Kpota, Akodessewa-Kponou, Kanyikopé, Adakpamé, Kagomé… étaient concernés. On disait qu’ils sont situés dans des zones inondables, et c’est pourquoi les habitants se retrouvaient dans l’eau. Mais aujourd’hui, plusieurs zones sont passées sur la liste : Totsi, Adidogomé, Zanguéra, Sagbado, Ségbé, Yokoè, Agoè etc. Bientôt, on ne sera plus rassuré nulle part.
Quelle est la cause de ces inondations ? Les constructions qu’on dit anarchiques ? Les retenues d’eau qui ne sont pas assez bien aménagées et débordent trop facilement ? Les routes construites sans caniveaux ?
Les débats se poursuivent pendant que de grandes pluies sont annoncées pour les années à venir. Les solutions à trouver ne sont même pas à l’ordre du jour. On a l’impression que la priorité pour le gouvernement n’est pas de résoudre le problème, mais de gérer les réactions des habitants et être prêt à mater d’éventuels manifestations de colère.
Les habitants des quartiers sinistrés se débrouillent comme elles le peuvent. Mais vu que la situation perdure année après année, elles se fatiguent, épuisées et découragées de recommencer à chaque fois la même lutte. Déjà appauvries par la situation économique extrêmement difficile du pays, elles sont désemparées.
Les maisons envahies sont surtout celles habitées par des familles à revenus faibles, et elles doivent quitter les lieux. Pour aller où, dormir où, exercer quelles activités, se nourrir comment ?
