Monsieur le Président, il me plaît à ce jour de vous étaler mes observations par rapport à la politique. Votre armée est toujours louée dans les missions de la paix dans plusieurs pays, notamment au Mali.
Mais un petit séjour dans ce pays et j’ai été sidéré de voir l’unité entre les différentes ethnies face à l’ennemi commun. Il existe un seul Mali alors qu’il existe plusieurs Togo: votre Togo composé de vos proches et amis, et le Togo du peuple composé de ceux que vous dirigez.
Au Mali, au Burkina, au Niger et au Benin notre ‘‘voisin de sang’’, le peuple sait se lever comme une seule entité pour soutenir les actions de leurs chefs d’Etat. Combien de Togolais volontaires seraient prêts à répondre à votre appel dans une lutte, contre par exemple le terrorisme?
Disparités et adversité entre Togolais sont si criardes et si amères que certains Togolais ne se sentent plus concernés par votre gouvernance.
Comment comprendre qu’après plusieurs années que vous avez passées au pouvoir, on assiste encore au triste spectacle qui veut que les gens manifestent dans la rue, disant que vous avez nommé ministre un natif du milieu? Cela ne gêne de gouverner un pays si communautariste et si désuni?
Les Togolais du Mali étaient divisés depuis longtemps, mais les fêtes viennent souvent enfoncer le doigt dans la plaie sanguinolente. Par exemple, la fête de l’Indépendance le 27 avril avait été fêtée dans la parfaite division. D’un côté, ceux qui pensent que le Togo est pris en otage par un groupe de personnes, et de l’autre il y a ceux qui pensent que la fête consiste à rendre hommage aux combattants de la liberté. Dans les deux cas, les soirées de réjouissances organisées avaient connu très peu d’engouement.
Le 23 Septembre, voilà encre une ‘‘fête’’ qui arrive: l’attaque meurtrière opérée par des éléments armés venus du Ghana voisin. Ici, on en parle. Mais il paraît qu’au pays, personne ne s’en soucie. Tant mieux, ce serait une fête controversée en moins.
