Le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) a tenu une conférence de presse ce samedi 26 octobre 2024 à son siège, rassemblant plusieurs journalistes et des membres du parti. L’événement a été marqué par un hommage appuyé à feu Maître Yaovi Agboyibo, le fondateur et premier président du parti, un homme dont le charisme continue d’influencer la politique nationale.
Au cœur de cette rencontre, les dirigeants du CAR ont mis en avant l’un de leurs concepts clé : la co-gestion du pouvoir. Ils ont donc plaidé en faveur d’une gouvernance partagée avec l’Union pour la République (UNIR), estimant que cela permettrait de prévenir les abus de pouvoir, les fraudes électorales, la mauvaise gouvernance, l’arbitraire, et les frustrations populaires. Selon les conférenciers, cette approche favoriserait une meilleure gestion des affaires publiques, en garantissant une gouvernance plus transparente et plus inclusive.
Le parti a également souligné la nécessité de réformer la législation, notamment certaines lois organiques, pour rendre possible la co-gestion. Le CAR estime que le cadre juridique actuel devrait évoluer pour offrir un mécanisme formel permettant à l’opposition de participer à l’exercice du pouvoir.
Des questions sur la faisabilité de la co-gestion
Les journalistes présents ont majoritairement exprimé des doutes quant à la faisabilité de la co-gestion, étant donné qu’aucune pression ne contraint actuellement l’UNIR à accepter de partager le pouvoir. Face à ces interrogations, le président du CAR, Robert Yao Daté, a réitéré l’importance d’une opposition unie et forte, chose qu’il considère comme le seul moyen de pousser l’UNIR à renoncer à son monopole sur le pouvoir: « Seule une opposition solide et déterminée pourrait amener l’UNIR à envisager un partage ».
Les défis du leadership au sein du CAR
Au cours de la conférence, la question du leadership au sein du parti a également été abordée. Les journalistes ont souligné que les dirigeants actuels peinent à s’affirmer et à se détacher de l’ombre imposante de feu Maître Agboyibo. En réaction, Yao Daté a accepté la critique, mais a pris soin d’affirmer que le parti travaille activement à renforcer son leadership et à valoriser ses cadres: « Les choses sont au laboratoire, en cours d’élaboration, pour révéler les grandes figures du CAR d’hier et d’aujourd’hui ».
Le vice-président Nicolas Agboh a ajouté que le CAR se donne juste le temps et la peine de « tisser la nouvelle corde au bout de l’ancienne », cherchant ainsi à respecter les traditions et la sagesse politique.
