Une Togolaise née au 19ème siècle demande son passeport

par SIKAA JOURNAL

 

L’acquisition d’une pièce d’identité demeure un véritable parcours du combattant dans notre pays. Mis à part les sempiternels problèmes d’erreurs dans les écritures des noms et autres, il y a maintenant une nouvelle magie qui s’opère au service de la Nationalité.

Afi Josianne E., née le 17 juin 2000, fait sa demande de nationalité en 2023. Après une multitude de démarches sans succès, elle dit confier son sort à Dieu. Nous sommes en juin 2024, elle se pointe au service de délivrance de la nationalité à Lomé.

Comme c’est après un long voyage depuis le grand nord, elle était décidée à ne pas repartir sans ce papier, et sa persévérance a effectivement payé. Ce mardi, autour de 16h, on tend à Josiane son certificat. Très joyeuse, elle a vérifié son nom, ses prénoms, la date et le lieu de naissance. 

Tout est correct. Elle appose sa signature sur le registre pour attester qu’elle a pris son précieux parchemin puis elle est partie en courant, comme une élève qui venait de réussir à un examen difficile.

Quelques mois après, elle fait ses dossiers pour l’acquisition du passeport. On ne sait jamais, une chance pourrait lui sourire à l’improviste pour un voyage à l’étranger!

Après le dépôt des pièces, elle a attendu, comme tout le monde. Mais son attente dépassera les 2 ou les 3 semaines que prennent la délivrance du passeport. Après cinq semaines, mademoiselle alla au service du Passeport et ce qu’elle a appris lui donna l’impression que le ciel lui est tombé sur la tête, l’impression que le malheur la suit. 

Le lendemain, elle retourna au service de la Nationalité, ce lieu qui l’a traumatisée avec les multiples aller et retours qu’elle y a fait, les longues files d’attente etc. 

Que se passe-t-il?

Née le 17 juin 2000, il est mentionné que sa demande de nationalité a été déposée le 30 décembre 1899. Oui, vous l’avez bien lu, le 30 décembre 1899. Et c’est cela le problème. Ainsi recommença pour la jeune fille l’éternel recommencement. 

À quoi servent les agents qui travaillent au service de la Nationalité s’ils ne peuvent pas se concentrer sur le travail et remplir correctement les pages? Allez-y voir comment les smartphones font le plaisir de certains fonctionnaires. 

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